samedi 5 mars 2011

LES ASSOCIATIONS CARITATIVES APPELLENT A L'AIDE

La Croix rouge, les Restos du Cœur et l’Epicerie Sociale de Moissac ont alerté Jean-Paul Nunzi, maire de Moissac, sur le constat qu’ils font de l’augmentation de la fréquentation des demandes d’aide alimentaire. « Par rapport à l’année précédente, sur la même période hivernale, le nombre de bénéficiaires a augmenté de plus de 35 % ». Les associations rencontrent de ce fait un accroissement des demandes qui les inquiète fortement et s’interrogent sur leur capacité à répondre à toutes les demandes.
« Ces nouveaux bénéficiaires viennent des pays de l’Est, d’Europe du Sud et d’Afrique du Nord. Ce sont des personnes  très démunies, sans logement, sans biens matériels, qui arrivent à Moissac pour trouver du travail dans la production fruitière ».
Afin d’interpeler l’Etat sur cette problématique, le maire de Moissac a sollicité une audience au sous-préfet.
La rencontre a eu lieu le 1er mars entre le sous-préfet de Castelsarrasin et ses services d’une part, le maire de Moissac et ses adjoints d’autre part. 
La rencontre n’a débouché sur rien : l’Etat n’a aucune solution à apporter.
L’emploi saisonnier à Moissac est attractif pour des personnes en difficulté peu qualifiées. Mais, bien souvent, les employeurs sont dans l’incapacité de loger leurs salariés saisonniers. Le problème du logement se pose de façon cruciale. Le Droit du travail donne des droits aux travailleurs saisonniers, notamment en matière de renouvellement de contrat d’une année sur l’autre. Malgré cela, chaque année de nouvelles populations arrivent sur le territoire de la commune, en quête d’emplois pour la plupart déjà pourvus, mais elles aussi doivent alors pouvoir se loger, et le problème s’aggrave encore.
Comment répondre de manière satisfaisante aux questions de logement, d’intégration, d’accès aux services de la commune, de scolarisation de leurs enfants, que ces nouveaux arrivants posent de façon légitime ? L’Etat n’a donc aucune solution à proposer en matière d’immigration à Moissac.
Jean-Paul Nunzi exprime son inquiétude en constatant que les besoins des publics (de tous les publics) augmentent dans un contexte de restriction budgétaire. L’analyse des besoins sociaux en cours démontre un appauvrissement de la population, notamment âgée, des demandeurs d’emploi et des jeunes.
A nouveau la Commune se retrouve bien seule pour apporter des solutions.

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