jeudi 1 septembre 2011

DEFENSE DU CENTRE HOSPITALIER INTERCOMMUNAL

Le Comité de défense du Centre Hospitalier Intercommunal (CHIC) de Castelsarrasin-Moissac a demandé à la presse de publier le communiqué qui suit. Le Petit Journal l'a relayé dans son édition d'aujourd'hui. On peut s'étonner que la Dépêche du Midi ne l'ait pas fait, et n'ait donc pas porté à la connaissance du plus grand nombre que le Comité de défense dans son entier soutient le mouvement initié par les personnels du centre hospitalier.




Le comité de défense du Centre Hospitalier Intercommunal Castelsarrasin-Moissac comprend les inquiétudes et est solidaire des personnels participant au mouvement du 1er septembre.
Le comité de défense est attaché au maintien d’une offre de soin cohérente qui permette la meilleure prise en charge des patients du bassin de vie Castelsarrasin-Moissac.
Aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, la loi nous impose une coopération entre l’hôpital de Montauban et celui de Moissac pour arrêter un projet médical commun qui a pour ambition de proposer à la population du territoire départemental une offre publique structurée, coordonnée et complémentaire.
Les objectifs sont les suivants :
- la constitution d’équipes uniques pour les deux établissements en chirurgie orthopédique, chirurgie viscérale et digestive et l’anesthésie ;
- le maintien de deux sites opératoires (Moissac et  Montauban) ;
- la couverture médicale de l’ensemble des activités sur les deux sites (consultations, bloc opératoire, suivi des patients) par les membres de l’équipe unique ;
- le développement de la chirurgie ambulatoire ;
- la mise en place d’une permanence des soins unique sur le site de Montauban, la nuit, sous forme d’astreintes pour les chirurgiens, et de gardes sur place pour les anesthésistes.

Le dispositif, notamment pour la permanence des soins, pourrait se mettre en place mi-septembre début octobre avec l’arrivée de deux nouveaux chirurgiens orthopédistes.
Par ailleurs sont prévus à l’hôpital de Moissac :
- l’extension et la modernisation du service des urgences
- l’extension du service des consultations externes
- la prise en compte des besoins en SSR (Soins de suite et de réadaptation)
Ce n’est qu’à l’issue de ces négociations, de la mise en œuvre des décisions évoquées, que nous pourrons  juger globalement des résultats pour notre hôpital.


Mais soyons clairs, le mode de financement actuel des hôpitaux, la T2A (tarification à l’activité) ne correspond pas à la réalité des petites structures de proximité et contribue à générer des déficits. Du coup, rechercher à tout prix l’équilibre financier pourrait compromettre la mise en œuvre des projets à venir. C’est dire qu’aujourd’hui rien n’est réglé, rien n’est gagné. Si ce qui est prévu et évoqué ci-dessus est réalisé, c’est un moindre mal pour notre hôpital.
Par contre, les premières mesures engagées sont effectivement négatives (fermeture du bloc opératoire la nuit, réduction du nombre de lits de chirurgie…) et justifient les inquiétudes du personnel.
Le comité de défense va suivre de près ce qui se passe dans les jours et semaines qui viennent et demande à l’ARS de mettre en œuvre rapidement ce qui est prévu. Le personnel et la population seront informés. Nous avons déjà tous ensemble sauvé notre hôpital et nous sommes prêts à réagir rapidement et fortement si nécessaire pour le sauver à nouveau.

Pour le Comité de Défense
Jean-Paul NUNZI

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