samedi 6 août 2011

RESTONS UNIS POUR DEFENDRE NOTRE HOPITAL

Il est extrêmement  difficile de défendre notre hôpital et les points de vue et la manière semblent profondément différents. En réalité, il y a deux approches, non pas contradictoires, mais qui ne répondent pas à la même logique.

La 1ère consiste en la critique de la loi Bachelot qui a pour but de réduire les dépenses hospitalières en restructurant les hôpitaux. Cette loi vise à « rentabiliser » la santé et conduit à la restructuration des hôpitaux avec possibilité de fermeture de services dans les petits établissements, en particulier le service chirurgie. La mise en œuvre de la T2A pour financer l’hôpital (financement des établissements à la quantité et à l’importance des actes chirurgicaux) pénalise nos petits établissements, aggrave leur déficit, contribue à nuire à un bon fonctionnement et peut contribuer à la fragilisation et la fermeture de certains services.

A l’Association des Petites Villes de France, dont je suis le Vice Président en charge des problèmes hospitaliers, nous avons souvent contesté la loi Bachelot, la T2A,  et rencontré la ministre à plusieurs reprises pour lui faire part de notre point de vue.
La loi et sa mise en œuvre constituent une décision politique de Monsieur Sarkozy, relayé par sa Ministre Mme Bachelot, loi votée par la majorité UMP de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
Nous abordons une période électorale. L’APVF ne manquera pas de questionner les différents candidats à l’élection présidentielle sur ces questions essentielles pour les Français que sont la santé et la place de l’hôpital public.
Chaque citoyen se doit de suivre le débat et les réponses qui seront apportées. La politique de santé et son fonctionnement seront à n’en pas douter un élément important de la campagne, tant nos concitoyens, surtout les plus modestes, sont attachés à notre système actuel de santé.
 Je ne manquerai pas en ce qui me concerne, d’informer la population sur les réponses qui nous serons faites.
La 2ème consiste dans la mise en œuvre de la loi, de s’organiser, de se battre pour améliorer, au moins sauvegarder ce qui peut l’être de nos structures hospitalières.

On peut se réjouir que le combat engagé pour sauver le service chirurgical de Moissac se soit soldé par l’autorisation de prolonger pour 5 ans de plus, l’exercice de la chirurgie à Moissac.
C’est une bonne nouvelle qui préserve l’essentiel. Des conditions assortissent cette autorisation, en particulier l’obligation de coopération avec l’hôpital de Montauban. Il est de notre devoir et de l’intérêt de l’établissement de parvenir à un accord avec Montauban qui rassure les personnels médicaux et paramédicaux de Moissac, et bien sur assure la sécurité sanitaire de la population de notre bassin de vie.
L’unité de tous ceux qui se battent  pour la défense de l’hôpital est nécessaire, de façon à ce que cette coopération ne se fasse pas au détriment de notre établissement.
Ce n’est pas gagné. Mais de l’issue de cette difficile négociation dépend en partie le devenir du plateau technique de chirurgie de l’hôpital Castel-Moissac.
Nul ne peut s’en exclure, les défenseurs de l’hôpital bien sur, et même les représentants des personnels hospitaliers.

Le comité de défense de l’hôpital est déchiré sans cesse entre les deux attitudes.
Il est vrai que la politique de santé du gouvernement induit les conséquences qu’on connait en termes de déficit, de problèmes de fonctionnement, de restructurations, etc…
Mais cela n’est pas suffisant pour sauver aujourd’hui notre service chirurgie.
La population moissagaise mobilisée fortement sur ce problème ne changera pas seule la politique gouvernementale.
Il faut que la population, consciente des difficultés générées par la politique gouvernementale nous soutienne dans les négociations délicates avec l’ARS et l’hôpital de Montauban, de manière à préserver l’essentiel de la structure chirurgicale de Moissac, avec pourquoi pas, des chirurgiens supplémentaires venus de Montauban, et comme cela est prévu la modernisation et l’extension du service des urgences.

RESTONS UNIS POUR DÉFENDRE NOTRE HÔPITAL.
C’est nécessaire, c’est essentiel aujourd’hui.

Jean-Paul NUNZI - Maire de Moissac - Président du Conseil de Surveillance de l’hôpital Intercom. Castel Moissac - Président du Comité de défense de l’hôpital

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