mardi 7 juin 2011

MOISSAC SOIGNE SES ENTREPRISES

Ils étaient nombreux, chefs d'entreprises, hommes et femmes confondus, dans le Hall Confluences pour cette rencontre annuelle avec la municipalité. Jean Paul Nunzi en ouverture leur a parlé du tourisme, point d'appui essentiel à la politique de développement de la ville

Mais il leur a surtout parlé longuement de la Communauté de communes, alors que le tribunal administratif vient de donner raison à Moissac sur le respect des statuts qui prévoient que les vice président et président ne peuvent être issus de la même ville. "Pour avoir tenté un coup de force ridicule", le maire de Castelsarrasin vient de perdre la manche judiciaire.
En revanche, beaucoup de regrets et une pointe de colère chez le maire de Moissac quand il constate le temps perdu et les opportunités gâchées, en raison du refus de Castelsarrasin d'accepter la TPU (taxe professionnelle unique). Pour encourager les communes à s'associer,  l'état a mis en effet la main au porte monnaie. Et les calculs de JP Nunzi sont éclairants : sans TPU Moissac a perçu de l'état 9 euros par habitant et par an.  Avec la TPU, la communauté de Saint Nicolas de la Grave a touché 59 euros par habitant. Les comptes sont vites faits.

Deux projets
Ce sont deux conceptions sur la Communauté de Commune qui s'affrontent depuis des lustres. Castelsarrasin, d'un côté, forte de sa position,  des avantages qui lui sont liés et qui se croit inexpugnable,  Moissac de l'autre  qui développe une conception intégrée du développement, afin de préparer l'avenir. L'état dans ce domaine va trancher et imposer une communauté élargie aux communes du secteur : Boudou, Lizac, Montesquieu... histoire d'empêcher le face à face mortifère entre les deux cités. Un face à face qui a bien failli plomber la grande affaire du moment : le lancement du très haut débit, une fibre de 26 kms pour alimenter la ville de Moissac, ses entreprises et ses services publics.
Mais Moissac ne reste pas inerte et multiplie les initiatives porteuses d'emplois : création d'une zone artisanale au sud de Weldom, lancement d'une OPAH, opération d'amélioration de l'habitat, d'une ORCA, opération de revalorisation du commerce et de l'artisanat... Construction d'une maison de la solidarité (1million d'euros), travaux à l'école de la Mégère (600 000 euros), sur le réseau d'eau (450 000 euros), étude pour la construction d'une usine de traitement des eaux dont le coût est évalué à 3 millions d'euros...

Métropolisation
Moissac sait désormais que son avenir se construit dans l'orbite de Toulouse qui pousse sa corne toujours plus vers le nord ouest. Ce que GM Empociello appelle la métropolisation et qui conduit le CG à créer d'immenses ZAD à proximité des échangeurs d'autoroute. Mais Moissac parie aussi sur ses talents,  sur la recherche et développement, avec la région,  pour valoriser les fruits avec le projet : "Pommes, zero résidus".
A son tour la salle s'est inquiétée des charges et d'une éventuelle hausse de la fiscalité pour les entreprises.Elle a faiblement dénoncé le statut d'entrepreneur individuel, mais elle a surtout cherché à comprendre la situation "ubuesque" qui prévaut de part et d'autre du Tarn.  Ambiance décontractée au final qu'un débat un peu long et sans grand interêt sur le prix du stationnement place des Récollets n'est pas parvenu à casser.

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